- UN TOUR DE MANEGE & LES SOUCIS S'EN VONT ! /feat Maxou

Je ne travaille pas aujourd’hui, mais je suis tout de même réveiller assez tôt parce que je suis habitué tout simplement. Je regarde depuis un bon quart d’heure le plafond. Il est blanc, sans aucune trace, sans faille. Je pousse un long soupire, je crois que je n’arriverai pas à me rendormir sincèrement. J’essaye tout de même, fermant mes yeux. Cela dure un petit quart d’heure et miracle je me rendors. Je crois que je devais être fatigué puisque je me réveille en plein milieu d’après-midi. Quand je vois l’heure je me dis que je suis soit malade, soit extrêmement fatigué. Quand je me lève nous sommes dans les coups de seize heures. Je décide d’aller manger un morceau en regardant les informations. Encore des tueries, je trouve cela navrant et déprimant. Du coup, je me lève et je vais prendre une douche tiède. Il commence à faire chaud. Nous sommes samedi et du coup je me dis que je pourrais peut-être sortir ce soir. Qui pourrait m’accompagner ? Cela fait immédiatement tilt dans ma tête : Max bien sûr ! Je l’appelle alors et je tombe sur sa boite vocale. J’espère qu’il ne travaille pas alors que nous sommes le weekend. Je décide alors de lui envoyer un texto. Après une demi-heure d’attente il me répond positivement. Nous nous donnons alors rendez-vous sur place, près de la baraque à frites puisque nous allons manger ensemble avant de faire le tour de la fête foraine. Je suis content de m’y rendre avec mon ami. Je dois admettre que je m’y suis déjà rendu dans la semaine et j’ai d’ailleurs rencontré la charmante Bianca. Nous avons fait un tour de grande roue. Je ne sais pas s’il connait cette jeune femme. Elle est avocate et elle défend le patient qui porte plainte contre moi. Cela aussi, je dois l’annoncer à mon meilleur ami. Je ne sais pas vraiment comment m’y prendre sincèrement. Je dois être franc et puis cela me fera sans doute du bien d’en parler avec lui. Lorsque je pars il est dans les coups de dix-huit heures. J’aime partir à pieds, plutôt qu’en voiture ou autre transport. Je redécouvre toujours la ville en me promenant les mains dans les poches. Un sourire fend mon visage lorsque je croise une petite fille avec une énorme peluche dans les bras. Elle est adorable et la peluche fait au moins deux fois sa taille. Cela me fait rire un instant. Quand j’arrive à la fête foraine Max n’est toujours pas là. Je décide d’attendre en regardant les énormes peluches qu’il y a à gagner. Je devrais sans doute y jouer pour offrir ses peluches aux enfants qui sont malades à l’hôpital. Il m’arrive de m’y rendre pour justement passer du temps avec ses enfants qui sont vraiment très malades.

Je ne sais pas pourquoi j’aime autant les fêtes foraines. Je crois qu’en réalité j’ai toujours l’âme d’un enfant. Lorsque j’étais jeune je n’avais pas d’ami. J’étais reclus sur moi-même, je ne parlais à personne. Je n’ai pas eu une enfance facile, je n’allais pas dans les fêtes foraines et les foires sans mes parents. Je faisais les manèges avec mon père et ensuite j’ai arrêté de m’y rendre parce que je n’avais personne. Heureusement j’ai rencontré Tom. Il est devenu mon meilleur ami et il m’a accepté tel que j’étais. J’ai alors de nouveau fréquenté les fêtes foraines. Tom me manque énormément. Nous étions amis depuis le collège jusqu’à la faculté, mais malheureusement il est décédé. Il ne se passe pas un jour sans que je ne pense à lui. Si j’ai ouvert mon cabinet c’est en parti pour lui. Nous avions prévu d’en ouvrir un ensemble, nous faisions les mêmes études, malheureusement il a eu un accident de la route et il est décédé sur le coup. D’une certaine façon je pense que c’est mieux. Il n’a pas vu la mort arriver certes, mais au moins il n’a pas souffert. J’espère qu’il n’est pas une âme en peine et qu’il repose au paradis, il le mérite. C’est donc songeur que je suis devant un stand pour gagner des peluches. J’ai dis à mon nouvel meilleur ami de me rejoindre à la fête foraine, j’aime passer du temps avec Max. Nous sommes aussi proches que je l’étais avec Tom et cela me fait étonnement de bien. Je ne pensais pas qu’un jour je rencontrerais de nouveau une amitié aussi forte et c’est arrivé. Je suis tout sourire devant ce stand, j’aimerais gagner au moins une peluche. J’ai rencontré une femme magnifique, remarquable. Elle se prénomme Bianca et je voudrais lui gagner quelque chose pour le lui offrir. Elle me plait énormément, j’aimerais aller plus loin avec elle, mais malheureusement elle défend mon ancien patient, celui qui porte plainte contre moi pour erreur médicale … je préfère ne plus y penser. Peut-être que cette idée de peluche est stupide finalement. Je suis dans mes pensées lorsque Maxwell arrive. Il tapote sur mon épaule et j’avoue que j’ai eu un quart de seconde peur. Lorsque je le vois je ne peux que sourire. « Salut Max ! » Je suis très content de le voir. Je le prends alors dans mes bras, un sourire encré sur le visage. « Je suis heureux que tu sois présent. J’avais besoin de prendre du recul, tu sais de m’aérer. » Il faut sans doute que je lui parle du procès. « On va manger ici, on va faire des manèges, on va s’amuser comme si on était de nouveau des enfants. » Devrais-je lui parler de Bianca ? Je ne sais pas où nous allons elle et moi, je sais seulement que je voudrais la revoir.