Une journée de plus dans ce monde de brute - pv Charlie

J'ouvrai à peine les yeux quand un bruit de porte se fit entendre, je levai un sourcil avant d'entendre un grognement dans un coin de la chambre. Et voir le chien se lever pas content sûrement de s'être fait réveiller, je me levai à mon tour et avant même que j'ouvre la porte complètement Aleyka sortie et finis par aboyer et j'entendis un cri de surprise suivis d'un :

« -SIEEEEEEEERRRRRRRAAAAAAAAA... »

Je posai une main sur ma joue en reconnaissant la voix, c'était mon frère ni une ni deux, je sifflai et le chien se calma avant de sortir de la chambre en regardant mon frère qui était rouge de colère.

« -Ton chien à failli me bouffer.... Sérieux, il faut que tu la dresses. »

Je m'approchai d'Aleyka en lui disant :

« -Salut Jason, ravi de te voir moi aussi... Dis donc ça t' écorcherait de commencer par un « Bonjour ? » Non parce que de bon matin ça met de bonnes humeur. »

Aleyka lâcha un grognement contre mon frère et je souris fière d'elle avant de prendre la direction de la cuisine :

« -Bon que désire mon charmant grand-frère ? Surtout pour qu'il ose, venir chez moi et osez affronter l'horrible chien que j'ai ? »

Mon frère m'expliqua de long en large, tout en me demandant un café aussi gentiment que possible et je finis par le regarder d'un œil en levant les épaules en répondant :

« -Oui bon en gros tu veux encore que je te prête de l'argent parce que bien sûr monsieur n'a pas encore fait attention à ce qu'il à acheter c'est ça ?! »

Mon frère grogna encore un peu tout en disant un « oui » presque inaudible, je levai les yeux avant d'aller chercher une chaise la mettre devant le frigo et monter dessus, pour aller chercher mon pot à coup dur et en redescendre. Dedans devait bien avoir 5 000 dollars que j'avais mis au fur et à mesure des années, c'était un truc que j'avais mis en place quand j'étais dans mon groupe, c'était le pot utile, car ce dernier servait souvent à payer les dégâts que faisaient les garçons dans les hôtels où nous descendions.
Bref, je lui donnais ce qu'il lui fallait avant de dire :

« -Bon trouve toi un boulot et surtout met de côté. Vu tout ce que tu me dois depuis un moment, je suis sûre d'une chose, ta liste de dettes et longue. »

Je fis une moue, avant de lui faire signe de s'en aller et me laisser en paix... Avant que je lui demande de nouveau de ne plus à débarquer comme ça de bon matin. Si il voulait pas que je laisse Aleyka lui mordre les fesses, il fit une moue avant de partir et me laisser seule, je mis un moment à trouver quoi faire et surtout aller m'habiller et filer sous la douche.
Aller en ville ce n'était pas une mauvaise idée et puis trouver un nouveau boulot serait assez cool, parce que Parker commencé légèrement à me saouler, je me dirigeai vers le salon de thé qui avait ouvert l'année dernière et qui me tenter beaucoup et puis la patronne était adorable.

Je rentrai dans le salon en disant alors :

« -Bonjour ! »

Une nouvelle journée commence. Je me dresse dans mon immense lit bien vide. J’ai encore rêvé de papa, qui a disparu il y a déjà quelques années. Bizarrement, je ne rêve pas de maman, c’est sans nul doute parce qu’elle n’est pas restée longtemps dans ma vie. Cela me fait toujours mal au cœur lorsque je repense à eux. Papa et maman sont décédés, papa à Paris, maman à Londres. Je n’ai plus personne … enfin si, mais je l’ai fuis tout bonnement pour ne pas souffrir de nouveau. J’ai fuis Paris et mon époux pour disparaître durant quelques mois avant d’émerger à Londres. Maman étant décédé, je décide de m’en aller et je ne sais pas comment je me retrouve à Manchester. Bien entendu, j’aime toujours mon époux, mais j’avais besoin de prendre du recul. Ce n’est pas forcément la bonne décision je dois bien l’admettre, mais je n’ai pas su faire autrement. Il fallait que je m’en aille, pour me protéger. Je n’imagine pas ma vie s’il arrivait quelque chose à Charles. Je crois que je préfère même ne rien savoir du tout. J’aurai dû passer le fait que papa soit décédé, mais je n’y suis pas arrivée. Même avec tout l’amour et toute l’attention de Charles. Il a été présent, très présent même. Il a cessé de travailler durant plusieurs semaines, il s’est occupé de moi, mais j’étouffais. J’avais bien trop peur que mon téléphone sonne de nouveau, mais pour cette fois m’annoncer que Charles est décédé. Je n’arrivais même plus à dormir la nuit, je guettais sa respiration. J’ai alors commencé à perdre du poids, je suis devenue l’ombre de moi-même. Bien entendu, j’étais heureuse avec Charles. Nous étions mariés, nous le sommes toujours et nous projetions d’avoir des enfants. Tout aurait pu bien se dérouler, j’aurai pu vivre un compte de fée, mais je suis partie en ne laissant qu’une lettre à mon époux. Je lui ai expliqué que je ne pourrais jamais revivre une telle perte. Que je n’étais pas assez forte et que du coup, je devais partir un certain laps de temps. Je ne suis jamais revenue vers lui. Comme tous les matins je me rends dans la salle de bain. Je me regarde dans la glace et je ne me reconnais tout simplement pas. J’ai pas mal maigri. Mes traits sont tirés, je suis exténuée. Cependant, je ne me laisse pas aller. J’ai ouvert un salon de thé, j’y travaille tous les jours, j’aime ce que je fais. je décide d’aller prendre une douche. Il fait chaud et j’ai besoin de me faire couler de l’eau tiède sur le corps. Je me lave assez rapidement, il ne faut pas que j’arrive en retard au boulot. Mes cheveux sont trempés, je les sèche rapidement avec la serviette. Il fait tellement chaud que je les laisse mouiller. Je les brosse tout de même, puis je vais dans mon dressing. Comme toujours je prends un jeans et un top blanc. J’enfile la culotte qui va avec et j’enfile ensuite mon jeans. Je dois paraître impeccable comme tous les jours. Je me maquille très légèrement et je me rends dans la cuisine. J’observe celle-ci quelques minutes avant de me dire que je mangerais quelque chose sur place au salon de thé. Lorsque j’arrive mes deux serveuses sont déjà présentes. Je leur souris chaleureusement, puis j’ouvre enfin le salon. Je bois un rapide thé vert menthe, je mets évidemment l’argent dans la caisse et je déguste un muffin aux pépites de chocolats. Les clientes arrivent en masse comme toujours, j’ai au moins réussi une chose dans ma vie : mon salon de thé. Je salue tous les clients qui entrent dans le salon. Bien sûr je sers les thés, je discute et je m’affaire à travailler pour ne pas penser. Je soupire quand je reçois un message de mon époux, il veut savoir comment je vais. Je ne lui réponds jamais, mais il a toujours un message pour moi tous les matins et des bouquets de fleurs sont livrés tous les jours dans ma boutique. De cette façon le salon est plus beau je dois bien l’admettre. Quand j’entends la voix tinter depuis la porte, je souris. Je vais à la rencontre de la jolie miss et je lui fais la bise. « Bonjour miss. » Je lui dis, un immense sourire s’encrant sur le visage.